Le bluff, le tapis/all-in, la donne/fausse donne, les pots parallèles, les types d’enchères au poker

Le bluff

Le bluff est un concept dont ont parle souvent au poker,bien qu’il ne soit pas aussi souvent utilisé que ce que l’onpourrait penser. Le bluff reste malgré tout un aspect psychologiqueutile dans le poker, car si vous ne bluffez jamais, vous devenez tropprévisible et ne serez pas capable de maximisez vos gains, voiremême gagner.

Le bluff permet par exemple à un joueur ayant unemauvaise main de faire plier ses concurrents en leur faisant peur.Ce joueur pourra alors par exemple miser très gros, faire d’importantesrelances, afin que ses adversaires se couchent. Avec un peu de chance,il pourra alors gagner un coup sans avoir un bon jeu en mains, mais justeen créant le doute chez les autres joueurs.

Le bluff est aussi employé par les joueurs possédantun bon jeu en mains. Ils savent ainsi rester discrets,ne pas attirer l’attention sur eux. Cela leur permet souvent de voir lesmises (relances) augmenter gentiment mais sûrement, et ainsi empocherà la fin du coup une jolie somme.

Dans tous les cas, les facteurs suivants doivent être pris en considérationlorsque vous décidez ou non de bluffer:

  • Le genre d’adversaires (les gens vous connaissent-ils ou non, etc.). Bluffer contre un joueur « faible » par exemple ne sert souvent à rien. Un joueur « faible » a tendance à suivre quelle que soit sa main. Contre ce type de joueur, il vaut mieux attendre une meilleure main ;
  • Le nombre d’adversaires (plus il y a de joueurs, plus le bluff va se corser). Il est toujours plus facile de bluffer une seule personne que la « table entière ». Plus le nombre de joueurs en jeu est important, plus les chances que l’un d’entre eux détienne une bonne main sont grandes, donc plus votre bluff a de chances d’échouer ;
  • Vos talents “à lire” (c’est-à-dire à savoir comment les autres jouent, si eux aussi bluffent ou non, etc.) ;
  • Le montant du pot (total de jetons en jeu) ;
  • Votre position (si vous êtes en tête, chip leader par exemple, ne risquez pas de tout perdre pour rien ! Si vous êtes en mauvaise position, un bon coup de bluff pourra peut-être vous faire revenir en jeu).

Faire tapis (en anglais all-in)

On rencontre principalement trois cas de figures dans lesquelles un joueur se met all-in:

  • Le joueur n’a plus assez de jetons pour suivre la mise du joueur précédent. Il doit alors miser la totalité de ce qui lui reste s’il veut néanmoins participer au jeu. Cela lui permet de participer à l’enchère en cours mais s’il perd, il est éliminé. En cas de victoire, il ne remporte les mises des autres joueurs qu’à hauteur de son tapis, le reste des enchères étant remporté par le joueur ayant la deuxième meilleure main (et ainsi de suite).
  • Le joueur a une main peu forte, voire rien du tout, et tente alors de « faire peur » à ses adversaires en jouant tout son tapis. C’est du bluff. Avec un peu de chance, les autres joueurs vont se décourager et se coucher, et le joueur qui a lancé ce bluff remporte alors les mises jouées. Cette pratique peut être parfois payante mais reste dangereuse, car si un ou plusieurs joueurs ne se couchent pas et gagnent avec une meilleure main, le joueur qui a fait tapis est éliminé (il n’a plus de jetons).
  • Le chips leader, c’est-à-dire le joueur qui a le plus de jetons, ou un autre joueur ayant beaucoup de jetons, exerce une « pression psychologique » sur les autres concurrents en misant tout son tapis. Découragés, les autres joueurs se couchent et perdent ainsi leurs mises. Ce cas de figure fonctionne souvent mais est très dangereux ! Il suffit qu’un seul concurrent suive le jeu sans se décourager, avec une meilleure main, pour le que chips leader perde gros.

Les pots parallèles

Comme nous l’avons vu ci-dessus, lorsqu’un joueur n’a plus de jetons pour continuer de jouer, on dit qu’il alors qu’il est all-in (tapis). Le coup se poursuit et les joueurs font un pot parallèle.

A la fin du coup, lors de l’abattage (showdown), on attribue pour commencer les pots parallèles et on termine par le pot principal.

Le joueur all-in ne peut pas prétendre au pot parallèle auquel il n’a pas contribué. Remarque : il peut y avoir plusieurs pots parallèles.

Dans la pratique,afin de ne pas tout mélanger, on constitue un pot intérieur(le pot principal) et un ou plusieurs pots extérieurs (pots parallèles).

La donne (distribution des cartes)

Le donneur distribue les cartes une par une, dans le sens des aiguilles d’une montre. Il commence par le joueur juste à sa gauche, celui qui doit payer la petite blinde (small blind), et termine par lui-même (le donneur).

Avant de commencer la partie, il doit être décidé si le donneur doit « brûler une carte » avant de faire apparaître le flop, le turn et la rivero u non. Brûler une carte signifie que le donneur doit retirer(écarter) une carte sur la table, face cachée, avant de faire apparaître le flop, le turn et la river.

Le fait de brûler ces cartes se pratique dans les tournois officiels. Le but(historique) est d’éviter que le donneur (ou croupier) ne puisse tricher. Cette action complique en effet les possibilité de manipuler les cartes.

La fausse donne (en anglais misdeal)

Lors de la distribution des cartes, si une carte est vue par un ou plusieurs joueurs (on dit alors que la carte est flashée), le donneur montre la carte à tous les joueurs, la pose sur la table (face visible), puis continue la distribution et donne à la fin une carte pour remplacer celle qui a été vue. Il n’y a donc pas de fausse donne, car la carte qui a été flashée sera la carte brûlée.

Par contre, si un joueur n’a pas eu de cartes, ou qu’il a reçu trop de cartes, ou si plus d’une carte a été retournée, c’est une fausse donne. Les joueurs rendent alors leurs cartes, le donneur les mélange à nouveau et les redistribue.

Structure des enchères

Il existe trois structures d’enchères différentes : Limit, No-limit et Pot limit.

  • Limit

C’est la structure généralement utilisée dans les casinos où le jeu se fait en cash games (ou ring games). Les mises et les relances effectuées par le joueur sont prédéfinies. Durant les deux premiers tours de mise, la mise prédéfinie est le small bet (petite mise) et durant les deux autres, le big bet (grosse mise). Les relances seront aussi égales à ces mises. Une table limit de poker Texas Hold’em se caractérise par ses deux bets. Les blinds sont calculés par rapport à ceux-ci, le big blind correspond au small bet et donc le small blind à la moitié.

Par exemple, une table 1€/2€ :
– small blind : 0,5€
– big blind : 1€
– small bet : 1€
– big bet : 2€

Une table limit est en général également limitée dans le nombre de surenchères (raise et re-raise). Cette limite est souvent d’une mise (bet) et de trois ou quatre surenchères.

  • No limit

Structure largement utilisée en tournois (et dans le déroulement du coup ci-dessus) et plus rarement en cash games. Les mises et les relances sont libres (une table no limit se caractérise par ses blinds puisque les bets des tables limit n’existent pas), ce qui favorise le bluff. Un joueur peut même miser tout son avoir en une seule fois. On dit alors qu’il est all-in (tapis). Si un joueur suit un autre joueur qui a misé plus que le tapis du premier, il y a création d’un side pot (pot annexe). En effet, on ne peut jouer qu’à hauteur de son tapis.

  • Pot limit

Structure pratiquement semblable au no limit, sinon que la relance maximale autorisée est égale à la valeur actuelle du pot, ce qui permet d’éviter une inflation trop rapide du pot pré-flop.




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